Jet dans ce rien qui constitue le tout
Cet homme qui se croyait si sain
Ralise tout coup
Qu'il ne peut plus voir ses mains
Mais quelles mains
N'en a-t-il jamais eues
Peut-tre n'a-t-il en fait jamais vcu
Et que tout ceci n'est point
Ses mains ont pourtant bel et bien disparu
Reparatront-elles demain
Ou le temps lui-mme n'est plus une certitude
Plongeant cet tre dans la plus folle inquitude
Ce vivant, point de moi mais un il
Car mme le je ne peut pas tre
Trop abstrait, qui ne peut connatre
Dans cette absence de monde qu'est l'exil
Mais l'angoisse de ces mains perdues ressurgit
A l'instant mme ou la conscience rugit
Et dvoile que les bras leur tour
Se sont rsorbs sans possibilit de retour
La mutilation d'un corps
En parallle avec celle d'un usage
Dchane le sort
Contre le sage
Sensuellement le liseron de l'oubli l'enlise
Et de ses paroles luxurieuses le grise
L'treinte amoureuse de l'hystrie sur l'homme castr
Promet de toujours le cajoler
Lui, ce mle qui a perdu ses atouts les plus virils
Annihilant ses aspirations les plus viles