Cette histoire-là s'appelle:
"Le mari infidèle".
Surtout ne craignez rien:
Ça se termine bien.
Première photo du roman,
C'est Annie en gros plan
(Elle pleure, on ne sait pas pourquoi).
Elle bosse toute la journée
Dans un supermarché,
Pour gagner trois fois rien,
Ou plutôt deux fois rien!
Son julot s'appelle Julot,
Moi j' trouve ça rigolo.
Ils sont mariés depuis trois ans déjà,
C'était l'été, il y avait du lilas,
Elle était vierge, il était beau, Julot,
Et Annie se souvient dans un sanglot
Qu' ce jour-là il lui avait dit:
"Je t'aim'rai pour la vie"
(C'était vraiment n'importe quoi...)
Car Jules, qu'est employé
A la RATP,
A la station Plaisance,
A fait la connaissance
D'une p'tite mignonne aux yeux bleus.
L'est tombé amoureux.
Julot, Julot, il fallait pas!
Depuis, toutes les nuits,
Il déserte le lit (conjugal)
Sous prétexte qu'il doit faire
Des heures supplémentaires.
C' qu'il fait, vous le savez bien,
Pas b'soin d' faire un dessin!
Mais voilà qu'la meilleure amie d'Annie,
Un' p'tite boulotte avec des bigoudis,
Les a surpris à la sortie d'un bar
(Qu'est-ce qu'elle f'sait là, il était déjà tard?)
"Je suis fait" s'est dit pépère,
Il est devenu vert!
La morale est sauvée,
Le mari est rentré.
Pour sauver son foyer,
Elle n'a pas hésité:
Elle a dragué le gérant,
Jules est r'v'nu en courant
(Il était jaloux comme un pou)
Sur la dernière image,
Ils sont assis bien sages,
Tendrement enlacés
D'vant leur poste de TV,
Et sur l'écran, dans le fond,
On entend des violons.
C'était une histoire inventée, bien sûr,
C'était pour nous faire oublier qu' c'est dur,
C'était une histoire inventée, bien sûr,
C'était pour nous faire oublier qu' c'est dur!
Et yalalali ya oh!