Nous avions tous deuxUn rendez-vous amoureuxMercredi à huit heuresDans ma demeureOùIl y avait sur une nappe blanche brodéeIl y avait du caviar sur des toasts beurrésIl y avait du pain bis, des hors d'œuvres variésIl y avait un faisan rôti sur canapéIl y avait un magnum de champagne frappéEclairé par quatre bougies alluméesSur la tableIl y avait du fromage, des fruits, des sablésIl y avait quelques liqueurs et du caféDu BrésilLe temps a passéEt quand minuit a sonnéJ'avais si faim vraimentQue bêtementOuiAttablé seul devant ta place inoccupéeJ'ai mangé le caviar sur les toasts beurrésJ'ai mangéLe pain bis, les hors d'œuvres variésJ'ai mangé le faisan rôti sur canapéJ'ai vidé le magnum de champagne frappéEclairé par quatre bougies alluméesSur la tableJ'ai mangé le fromage, les fruits, les sablésArrosés par la liqueur et le caféDu BrésilTe trompant de jourLe lendemain mon amourQuand tu vins à huit heuresDans ma demeureOùIl restait sur une nappe blanche tachéeIl restait les reliefs d'un repas consomméLe caviar, les hors d'œuvres s'étaient envolésLe faisan n'était qu'un petit tas d'os rongésLe magnum avait un aire de fête passéeLes bougies étaient tordues et consuméesSur la tableIl restait quelques fruits, des miettes de sablés,La liqueur et le café qu'étaient glacésDu BrésilJe n'avais plus rienEt pour tromper notre faimNous avons décidéDe nous aimer