A peine seize ans, traînent en rôdant
Dans la téci visant le cash pliant
Des thunes devant les clients
Tu passes des nuits peu tranquilles
Tu te lèves juste pour trier, ton but c'est le billet et les rempas Faut pas les oublier, bobonne en guise de trac Tu connais le kilo au culot, le squatte, les rades tels les rabatteurs dans le métro Tu veux ta part du gâteau, mais poto tu le saupoudres de poudre, l'héro, la dope, le crack et la malchance tu découvres Ça te regarde de travers comme si la peste t'avait chopée, te poucav à ton père Ça phone en falche aux Kisdés Tu es bien cette espèce, qui cherche le cash les espèces, par tous ces espèces de moyens La rue c'est rasoir à tous les angles du boulevard L'effet se répète, toujours les mêmes ratures sur le buvard C'est superette pour accros comme chez les coiffeurs afros Dans les chiottes du Mac Do ou la réserve de la licepo
Mais quand la nuit m'emporte
Quelque chose qui frappe à ma porte
Dans le ghetto français, ça vend de la mort et ça rapporte
J'ai mangé ma part du ghetto, maintenant je veux la cerise J'avalerai le noyau et les micros tellement j'ai les crocs
J'lis mon journal, c'est toujours la merde, plein de faits divers Un homme de dix huit ans, sous l'effet de la C.C. sort le revolver Les faits sont réels, comme ce jeune en correctionnelle, avec tout ce qui se passe Tu peux prendre dix piges pour recel Dans un coin ça parle d'un mec qu'est monté en flèche Apparemment plus que les autres Il avait la pêche, il était speed, j'ai tout de suite compris que c'était pas sous weed Il appelait jamais de son mobile et passait ses coups de fil d'une cabine Tout le monde lui avait dit qu'en vendant de la came t'aurais la poisse Que tu connaitras l'angoisse et tous les raccourcis sont des impasses Mais t'as péché, prendre des grosses voitures Tu t'es pas empêché, devant la one à ce qu'il paraît tu contrôles le marché Ça commence par des blâmes à l'école, ensuite viennent les premiers grammes Tu fais tes armes sur le bitume, pour des thunes Tu crames ton nom de famille Désormais aucun des tiens n'est à l'abri Des toxicos savent très bien où tu caches ton produit En général mon pote, les histoires de dope finissent toujours mal Soit sur le bas côté dans la tête une balle ou en centrale Dans tous les cas t'as très peu de chances pour trouver le sommeil Quand les flics te réveillent alors s'évaporent tes rêves
Étre hip-hop star, non pas adepte de Gang Starr
J'aurai voulu être une pop-star
Faudrait que j'carbure aux extas
J'ai pour contrat de devoir agiter les foules
Jusque là rien d'extra, face à ceux qui mettent la cagoule Quand les keufs déboulent, direction le dépôt Tu l'as cherché mais tu l'as peut-être pas mérité C'est le ghetto, toujours mieux à faire, jamais trop tard pour bien faire Tâche de mettre de l'ordre dans toutes tes affaires Fais l'argent propre avant que les flics te coffrent Sois rusé, quite à t'user la santé Le chemin est long mais trop de portes se sont fermées Affamé, j'ai signé trop d'autographes sans jamais être signé Du sous-sol à la scène, le mic j'ai dû brûler Combien de concerts presque vides j'voulais annuler Je veux plus me salir les mains car aujourd'hui moi je suis trop grillé Trop, je ne rêve que de billets, de gloire et de briller
Frappé par le mal-être, maladie incurable
Je te l'ai souligné dans ma lettre
Dur en France d'être un Arabe
Du pire je suis capable
Conditions de vie insupportables
Plus la vie vaut d'être vécue
Faut qu'elle soit rentable, honorable
On est pas là pour s'afficher, puis chier
Vous vous en fichez pas mal qu'on soit fichu et fauché
Le système m'a amoché, je rêve de galocher la belle vie
Et de ressusciter les membres de mon groupe comme Mamed de Belleville, Las Montana, Larmou, wesh Mansa, comment ça Ils nous mettent des bâtons dans les roues J'ai mangé ma part du ghetto maintenant je veux la cerise J'avalerai le noyau et l'micro tellement j'ai les crocs Les maisons de disques ont peur de nous, wesh l'équipe, vous êtes où? (pas très loin derrière vous) Les zoulous jouent les voyous mais ça se fait pas d'imiter la survie Ils nous arriveront jamais à la cheville, j'chierai jamais là où je vis