Tout allait bien avant le sel, désormais,
La nuit change de couleur
Elle prend nos corps à coeur
Leur fait miser le peu qu'il reste de nous
Elle joue l'affront, nous pousse à l'action
Tout allait bien avant que l'ombre ne s'élève
Qu'elle dépose sur tes lèvres un sourire lascif et entendu.
Tout allait bien avant tout ce que j'ai vu
Ma complice fiévreuse s'étend là, cyprine aux lèvres
Tant que l'amour n'y est pas
Ma complice s'éprend de toi
Parce que la mort n'attend pas
Ma complice s'immisce entre nous, évincée
Par une nuit de sel et blanchie de lune
Le loup est là, entre ses cuisses
Palpitantes ses lèvres, humide son coeur
Rien ne sera plus comme avant
Rien ne sera plus comme avant
Rien ne sera plus comme avant
Rien ne sera plus comme avant
Rien ne sera plus comme avant
Au fond, il n'y a déjà plus rien!
Sarah s'allonge sur le sol, murmure une dernière fois
Le nom de l'ennemi et supplie celle,
Lascive qui l'a laissés se perdre là
Elle comprend alors le goût du sel, reprend une part d'envie,
Juste assez pour crier dans le sens du vide:
"Comment m'as tu laissé crever ainsi?"
Et toi, comment m'as tu trahi?
Ma complice à son tour joue l'affront, passe à l'action:
Soeur de sang, dessus, dessous, sait ce qu'il en est
De tout: les nuits de vie venues, feindre l' ennui.
Question d'envie de mort, rien de tout ce qui est là
Ne le sera encore, il n'est pas de mille fois sans lois
Elle ne laissera dès lors nul doute au fond du calice
Tout au fond du calice
L'étreinte achevée, l'esprit éreinté, elle s'apprête
A courir le long des corridors, ramper dans
Les conduits et alors, glisser entre les rotors...
Toute conscience dehors
Tout a commencé sur le parcours où
Nos espoirs s'épuisent, puis se perdent
Tout a commencé sûrerment le jour où
L'argile de l'ennui s'est figée en moi
Que vas-tu laisser dans les pales des rotors
Que vas-tu laisser là?
Tu sens le regard dont le sens t'appartient
Que vas-tu laisser dans les pales des rotors
Que vas-tu laisser là?
Tu sens le regard qui ne changera rien