Hubert-Félix Thiéfaine - L'agence des amants de Madame Müller 歌词
Un jour ou l'autre, je sais que la police viendra chez moi pouruneSombre histoire de mœursOu pour me fournir des yogourts à la myrtille... à moins que ceneSoit plutôt pour l'affaire de cette madame Müller...De rage... je jetterai mes chats par le fenêtre du douzièmeétage... JeRentrerai mes gosses dans le ventre de ma femmeEt je leur dirai : je ne suis pas le mari de madame Müller.Depuis longtemps je ne suis plus son amantRenseignez-vous... À l'agence des amants de madame MüllerMessieurs de la police, je ne suis qu'un pauvre musicien...Je joue de la chasse d'eau dans un orchestre de free-jazz...Vous êtes un peu barjos mais... Je suis un peu naze...Mais...Qu'est-ce que vous faites... Qu'est ce que vous faites ?... VousêtesFous !...Vous êtes fous !... Non !... Arrêtez ! Arrêtez!... oui c'est moi...Monsieur le commissaire, vous savez c'est pas tous les joursfacileDe vivre en sociétéQuand on a un peu d'imagination... monsieur le commissaire, j'aiMa névrose...Mais monsieur le commissaire... Qui n'a pas sa névrose ?...Je ne suis pas le mari de madame MüllerDepuis longtemps je ne suis plus son amantRenseignez-vous... à l'agence des amants de madame MüllerJe n'ai absolument aucun alibi, ce soir-là justement j'étais surunCoup... sur un coup foireux...,...J'étais entré dans un bar-tabac et j'avais demandé un paquet deCigarettes-filtreEt 3 timbres à 100 balles pour poster des lettres à quelquesamis...,...Elle est entré à ce moment précis... nos regards se sonttouchés...Intérieurement...J'ai craqué... j'ai craqué... j'ai craqué...,... j'ai collé mes 3timbres à100 ballesSur mon paquet de cigarettes-filtre et j'ai fumé mes lettres...Je ne suis pas le mari de madame MüllerDepuis longtemps je ne suis plus son amantRenseignez-vous... à l'agence des amants de madame MüllerMonsieur le président, cette insoupçonnable et somptueuseInconnue était vêtueD'un sweater de couleur pastel et d'un jean taillé dans de latoileD'emballage de la manufacture des armesEt cycles de Saint-Étienne...,... quand nos regards se sontIdentifiés...J'ai simplement prononcé ces quelques mots :- dis-moi qui tu suis... je te dirais qui je hais !Elle m'a répondu :- prends-moi...,... prends-moi...,... prends-moi !Alors je l'ai prise et nos corps se sont mélangés sur le bitumeduTrottoir devant les yeux déchirésEt hagards de badauds...Je ne suis pas le mari de madame MüllerDepuis longtemps je ne suis plus son amantRenseignez-vous... à l'agence des amants de madame MüllerEntre ces 4 murs... je ne sais vraiment pas quoi faire pourcalmerMon ennui...,... bien sûr...2 fois par jour un infirmier entre dans ma cellule pourcontrôler etPoinçonner mon ticket...Mais... pour passer le temps... je n'ai guère que ce souvenir...que ceSouvenir... ce souvenir