Combien de Blandine, de Thibaut, de Fanny,
Vont boire un café et puis,
Sauter dans un jean, un métro, un taxi,
Et sortir sans faire de bruit,
Et sortir sans faire de bruit.
Combien de Paul, de Pierre, de Maïan et d'Hadji,
Vont aller faire aujourd'hui
La même chose qu'hier, eux ce qu'ils ont choisi
C'est d'aller sauver des vies,
C'est d'aller sauver des vies.
Ils disent on masque nos peurs,
On rassure on sourit
Si dur parfois qu'on pleure aussi,
On voit comme on en meurt,
On voit qu'on en guérit,
Il ne faut pas qu'on oublie
Le beau temps après la pluie
Que peut-on faire de mieux
A Mulhouse, à Paris
Que de boire un café et puis
Tuer le temps comme on peut,
Parler à un ami,
Alors c'est vrai ce qu'on dit,
Alors c'est vrai ce qu'on dit ?
Sur nos fausses colères,
Sur nos vaines envies,
Sur le temps qu'on perd
A tromper l'ennui,
Comme on s'est trompés de guerre,
Comme elle est belle la vie,
Combien sont morts aujourd'hui,
Combien sont morts aujourd'hui ?
Je pense à Blandine, à Thibaut, à Fanny,
Comme ils sont beaux ceux qui bravent la nuit
Je pense à ce monde à faire,
De ce monde meurtri,
Il ne faut pas qu'on oublie,
Il ne faut pas qu'on oublie,
De faire le beau temps après la pluie,
Le beau temps après la pluie.