Si seul dans ses pensées, dans son dernier supplice
Socrate se souvient
Des jeux tendres qu'il eut pour d'imberbes complices
À l'ombre des jardins
Ça fleurait l'olivier, le miel, je m'en saoulais
Je les buvais ainsi qu'à ma mère le lait
Et j'huilais tendrement leurs jolies fesses-pomme
Et leur enseignait l'art de devenir un homme
Et leurs petits pénis fragiles
Flottaient dans mon ciel comme une île
Leurs cils battaient, battaient, battaient... comme des ailes
Tout seul dans mes pensées, dans mon dernier supplice
Soudain ! Je me souviens
Des jeux tendres que j'eus pour d'imberbes complices
À l'ombre des jardins
De leurs muscles durcis par les rigueurs du sport
Qu'étaient qu'ondoiements d'eau à l'approche des ports,
Et je nageais dans leurs aisselles
Dans leurs clairs ruisselets de sueur juvénile
C'est doux d'être innocent avant d'être sénile
Et quand les dieux l'avaient voulu
Ils devenaient durs et velus,
Violents de vin, trameurs de drames
Alors, alors... je les laissais aux femmes