Invisible aux yeux du monde,
Loin des orages qui grondent,
Je n'emprunte pas les grands chemins
Mais marche à l'ombre des pins.
Je vais nu comme un ver
M'abreuvant aux sources du ciel et de la terre.
J'avance sans regarder derrière
Et pas à pas s'effondrent les frontières.
Sous la pluie,
Je ne me mets jamais,
Sous la pluie
Je ne me mets jamais à l'abri.
Je ne vibre qu'à l'inconnu
Pour ses richesses spontanées.
Oú le seul regret,
C'est d'etre passé
Sans s'arrêter.
Je ne cherche plus rien,
N'en éprouvant plus le besoin
Marcher au rythme des saisons
Suffit à mon horizon.
Sous la pluie,
Je ne me mets jamais,
Sous la pluie
Je ne me mets jamais à l'abri.