A l'évidence
Derrière moi le bruit sourd
d'une porte qui claque et me voila dehors
les rues sont infinies
elles ont prévu de m'emmener là
où tout est dit,
là, où il n'y a plus rien à comprendre
rendre l'âme seul compte
rien n'importe plus
mais une voix me dit
Ne te rends jamais, ne te rends jamais
sauf à l'évidence
Et sous les yeux des valises
pleines de coquillages ou l'o entend le ressac
d'un coeur mis à sac
d'un coeur qui tourne en rond
dans sa cage thoracique
pendant que l'ange gardien crie
avant le pas définitif
Ne te rends jamais, ne te rends jamais
sauf à l'évidence
aurais-je le courage de reprendre
ou vais-je céder au guet-apens des idées noires
qui ne font que m'obséder
pardonnez-moi ces paroles
donnez-moi la force, le courage
et le cran de m'en défaire
donnez-moi, donnez-moi, donnez-moi
la force de me dire
ne te rends jamais, ne te rends jamais
sauf à l'évidence