Ils s'étaient connus tout simplement
Un dimanche, en dansant
Dans une guinguette
Et depuis, tels deux petits moineaux
Ils partageaient, là-haut
La même chambrette
Ils n'étaient riches, tous deux
Que d'espoir et d'amour
Mais lui était si heureux
Qu'il disait chaque jour :
Près de toi, ma brune
Je vis sans fortune
Mais le soir, au clair de lune
Quand j'ai ta tendresse
Quand j'ai ta caresse
Ça vaut toutes les richesses
Si nous sommes à l'étroit
Dans notre sixième, là-haut sous les toits
Au fond, ça n'en vaut que mieux
Vois-tu, quand on s'aime, on se serre un peu
Tu n'as pour parure
Que ta chevelure
Tes dents si blanches, si pures
Mais pourtant je t'aime
D'un amour extrême
Pour ta simplicité même
Comme toi, il n'en est qu'une
Car tu m'as donné ton cœur
Vivre près de toi, ma brune,
C'est mon bonheur !
Puis chez lui, tout seul, las de souffrir
Il voulut en finir
Avec la vie
Mais soudain, il entendit des pas
A sa porte, on frappa
C'était sa mie
Ouvre, dit-elle tout bas
J'ai voulu t'éprouver
Et, la serrant dans ses bras
Il dit, croyant rêver :
Près de toi, ma brune
Je vis sans fortune
Mais ce soir, au clair de lune
Grâce à ta tendresse
Grâce à tes caresses
Je crois avoir la richesse
Et puisqu'en ce jour béni
Tu regagnes enfin notre petit nid
Promets-moi que, désormais
On ne se quittera plus, non, jamais, jamais
Dans notre demeure
A présent, les heures
Me paraîtront bien meilleures
Si d'autres, chérie
Ont, quelle folie !
Des ambitions dans la vie
Moi, vois-tu, je n'en ai qu'une :
Garder pour toujours ton cœur
Je t'ai retrouvée, ma brune,
C'est mon bonheur !