La belle que j'aime
Est toujours la même
Mais je ne sais si
C'est une autre aussi
Car je n'ai plus d'elle
Pour me consoler
Dans mon cœur fidèle
Dieu, la triste stèle
De son mausolée
De son mausolée
Un beau rosier blanc
Pousse sur la tombe
Parfois, il en tombe
Comme en s'envolant
Une humble fleur morte
Que le vent emporte
Au souffle transi
De sa fantaisie
Au souffle transi
De sa fantaisie
Ah ! dormir sans crainte
Que ma pauvre plainte
Me permette un jour
De changer d'amour
Dussé-je peut-être
Ne plus reconnaître
Les attraits si doux
Qu'une autre Sylvie
Vous aurait ravis
Pour me prendre à vous