Jacques Bertin - Un voyage Тексты

J'ai retrouvé dans la coque la vieille fêlureL'humidité qui suinte comme l'éternel poisonEt j'ai pleuré, assis la tête contre la cloisonDe l'autre côté le moteur battait son chant profondCelui qui vient de l'enfanceEt dont les basses fréquencesToujours ont raisonOù tu vas poser ton sacFais un lit avec tes larmesIl flottait dans cet endroit une odeur de goudron et d'urineGravé dans le travers de la blessure on distinguait un nomUne illusion ou un message ou une marque de fabriqueLe monde passait contre les hublots lentement comme un mondeLes façades prétentieuses croulaient dans les angles mortsOn voyait des visages de femmes glacées et pensivesMarquant la brume comme d'immatures soleils d'hiverJe ne sais pourquoi je me bats le bateau me conduit dans l'aubeAh vers la haute mer, bien sûr, comme chaque matinJe me retrouve faisant mon méchant trafic dans un port incertainIl faut payer cash, en devises fortes et avec le sourireJe ne sais pourquoi je me bats. J'ai pleuré dans la chaleurtorrideLe monde est beau ! Les femmes se donnent avec des airs des'oublier !Nos victoires sont devant nous qui nous tendent la main !Où tu vas poser ton sacFais un lit avec tes larmes
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