Pierre après pierre, je grandis, je m'élève
Je m'orne de visages de saints et de démons
C'est dans mon coeur qu'ils mendient leurs rêves
La taille du temple importe-t-elle donc ?
A mes portes, sur la place, des gibets, ils vont les pendre
Ils observent, jugent, rient...
Puis mes cloches résonnent, ils communient pour célébrer leur Dieu
Ils observent, jugent, prient...
Bien plus tard, un homme
S'attarde plus longtemps que ses semblables
Son coeur semble bien lour
A pleurer du haut de ma Tour
Les larmes coulent de son visage
Son regard tombe à mes pieds
Sa main m'étreint puis me lâche
Le voilà qui sombre dans la nuit qui agonise
Le temps passe
Ils naissent, vivent et meurent
Le temps passe
Et enfin deux qui s'aiment
La nuit les voile
Ils s'unissent devant mes portes
Enfin des humains
Jusqu'à ce que le matin les emporte
Puis vint prier
L'humain fabriqué
Tant d'amour en lui
Et si finalement c'était lui
Le seul et véritable humain ?