Il faudrait voir à tout revoir,
Les étincelles s'insinuent
Dans tout ce que l'on donne à voir ;
L'audace est portée disparue
Il faudrait arrêter de dire
Le mieux, c'est l'ennemi du bien »
Les beaux jours jurent de revenir ?
L'espoir ment toujours aussi bien
Il faudrait voir à tout revoir,
Demande au soldat inconnu
Dans son costume de cador
S'il s'en sort, ou s'il est déçu ?
Moi mon costume, je l'adore
Mais il me traite en détenu
Alors soit j'ai le diable au corps,
Soit l'ironie, le feu au cul !
Dès le départ, dès le début,
On m'a menti - mais je l'ai su ;
Dès le départ, dès le début
On m'a menti - mais je l'ai su.
Je fais l'impasse sur toutes les mains
Que tu serres quand je serre les poings,
Mais l'énergie du désespoir,
Elle fait main basse sur tous les miens ;
J'en vois encore tant dans les gares
A demi morts, à demi nus ;
Ils n'espèrent plus rien du hasard
Et nul ne leur mentira plus
Il faudrait voir à tout revoir
Dès le départ, dès le début -
J'y ai cru, j'ai voulu y croire,
On ne m'y reprendra plus -
L'idéal est pour certains soirs,
Voir pour certains individus,
Avec lesquels on pourrait boire
S'ils n'avaient pas déjà trop bu
Dès le départ, dès le début,
On m'a menti - mais je l'ai su ;
Dès le départ, dès le début,
On m'a menti - mais je l'ai su.
Me mentir ne suffira plus,
Me mentir ne suffira plus,
Me mentir ne suffira plus,
Me mentir ne suffira plus !
J'entends le car derrière le square
Qui recueille parias et reclus
Est-ce qu'à cette heure, il est si tard,
Les menteurs se sont enfin tus ?
J'entends les curs battre, et l'écart
Entre eux se creuser - soudain
J'entends derrière des rires plus rares
La terreur gagner du terrain.