C'est un corps qui a vaincu
Que l'aube encense et perpétue
Une puissance qui s'est battue
Offrant aux sens ce qui est du
En cette aisance, cette tenue
Oeuvre une danse qui s'est accrue
Car du jouir, du rire parvenu
Naît à présent l'instant du dessus
Aux antipodes de tout épuisement - se joue ma rétention
Règne vital du délassement - prémices d'une création
Une montagne dont les tréfonds suspendent toute réaction
Je suis un arbre, lent et fécond, qui se rit des agressions
C'est d'un air vif et explosif
Dont se nourrit ma belle humeur créatrice
Un vent "puissif" et incisif
Dont l'action sur les petits est destructrice
Car ma gaieté effraie et fait frémir
Elle regorge d'une puissance que l'on ne peut contenir
C'est de l'humeur d'un fou que les pauvres jugent
C'est de la force d'un homme dont la réalité fait part
Submerger, engloutir et surpasser
La douceur de ce qui est violent, cru et vivant
Ne se dévoile qu'au terme d'un dépassement
Car c'est à nous que revient le droit de la maîtrise
Pour que le soleil inonde et la vue jamais ne se brise
Mais je ne suis pas à l'abri
D'être à mon tour, moi-même démuni
L'instable, à tout instant, me guette
M'imposant de nouveau l'éternelle conquête