Écoutez le pastorello
Qui chante, parmi son troupeau
Sur la montagne, son lamento
Qu'accompagne sa flûte de roseau
Il chante au beau clair de lune,
A l'ombre qui rôde alentour,
Au vent des cimes, brutal et sourd,
L'infortune qu'il traîne pour toujours
Amour, amour
Voilà ce qu'il dit, chaque jour
Amour, amour
Ton rêve est ma seule fortune
Écoutez le pastorello
Qui chante parmi son troupeau
Poussée, lointaine comme un soupir,
Vers la plaine, sa peine va mourir
Écoutez le pastorello
Si triste, perdu tout là-haut
Pour qu'il espère, laissez briller
La lumière de votre doux foyer
Sa romance au clair de lune
Qu'apporte l'écho d'alentour
Chantez-la vite, pour qu'en retour
La nuit brune console son cœur lourd
Amour, amour
Ce mot, dites-le pour toujours
Amour, amour
Le dire est la seule fortune
Écoutez le pastorello
Si triste, perdu tout là-haut
Répondez vite, pour qu'à son tour
Il connaisse l'ivresse des beaux jours
Amour, amour
Chante, là-haut, dans son rêve.