Écrire ma peine, chanter nos douleurs
Toutes les couleurs de la terre sont nos couleurs
Où sont nos ailes? Qui sont les couleuvres?
Aucune lumière ne pénètre la lourdeur
Chante de tout cœur, prouve qu'on existe
Ranime la force et nos rêves d'exil
Quand le règne flippe la répression s'excite
Quand les temps deviennent crise on mieux voit qui se déguise et la vision s'aiguise
Éclate l'armure qui t'as ptet convaincu que la vie est grise
Apaiser son âme la tâche est ardue
Aligne le soleil et la lune comme l'éclipse
Dieu est témoin on s'en sort au mérite
Aucune victoire sans galère, on s'en ballec si l'ordre est injuste
Impossible d'obéir, la Terre n'est pas à nous c'est nous qui sommes à elle
J'rappelle, paradis des hommes perdus, sacrifiant la peau pour la paix
Ptit grain de sable dans l'univers dans lequel résonne les cris de détresse de la Terre
Non le temps c'est pas de l'argent, sera libre vraiment celui qui n'a pas peur de la
Qui reste lui même, marche avec le vent, l'esprit ouvert et grand comme le cœur de chaque mère
Même si la route sera longue
Je sème des graines je rappelle
J'ai pris la plume pour apaiser ta peine
Clamer bien fort tout ce qui nous exaspère
Je chante pour nos âmes
La route sera longue
J'rap c'qui nous trotte dans la tête
C'qui déborde de nos cœurs, je rappe la Terre
La rage, la peine, j'enflamme, j'apaise je clame l'alerte
Je rappe rappelle
Une plume à la main, j'rap rappelle
Un son venu des entrailles de ma tête
Je suis venu, j'ai vu car j'ai marché partout
Où mon cœur et mon instinct mon dit de le faire
Des milliers de visages, des milliers de sourires
Des tas de villages aux couleurs de la Terre
Transparence de cœur, des souvenirs en pagaille
Qui me donnent la force de jamais lâcher l'affaire
Trop têtus, trop fidèles, trop idéalistes
Pourtant j'ai vu l'idéal, bien concret, dans ces contrées
Que le système tyrannise, ce système pro guerre propage esprit conquérant
Des milliers, des millions, des milliards d'cicatrices
Si Babylone détruit on combat qu'en créant
En aimant son prochain comme un frère où un fils
Si on se réveille, on se libère de la peur qu'en aimant
J'rap j'rappelle, l'humanité sans héritage construit sa tour de Babel
La où il faut que les cœurs redeviennent plexiglas
Pour espérer monter les échelons de la bête
Tout le monde se nique car rien n'est équitable
Et pour que ça tienne y'a besoin de ta tête
Que ce lève l'humanité véritable au lieu de laisser les écrans nous bouffer la tête
Même si la route sera longue
Je sème des graines je rappelle
J'ai pris la plume pour apaiser ta peine
Clamer bien fort tout ce qui nous exaspère
Je chante pour nos âmes
La route sera longue
J'rap c'qui nous trotte dans la tête
C'qui déborde de nos cœurs, je rappe la Terre
La rage, la peine, j'enflamme, j'apaise je clame l'alerte
Je rappe rappelle
Chaque seconde fait partie du décompte
Tout ce qui vie porte en lui, une porte qui mène à l'intérieur des mondes
Le manque de pardon, quant à lui, nourrit nos propres démons
Transmute ta haine, faut beaucoup d'amour pour pouvoir dissiper ses ombres
Après l'hiver, vient le printemps, chaque âme a son horloge et ses propres saisons
J'rap j'rappelle, regard vers l'âme, découvre tes richesses avant que Dieu te rappelle
Ton incarnation c'est ton cadeau ton présent pourquoi vivre pour le regard des autres ou d'un tel
Rien n'est pire que de vivre loin de soi-même
Emmitoufler derrière un manque de paraître
Respire ton âme avant de quitter la Terre
Incarne ton être avant que tout s'arrête
Même si la route sera longue
Je sème des graines je rappelle
J'ai pris la plume pour apaiser ta peine
Clamer bien fort tout ce qui nous exaspère
Je chante pour nos âmes
La route sera longue
J'rap c'qui nous trotte dans la tête
C'qui déborde de nos cœurs, je rappe la Terre
La rage, la peine, j'enflamme, j'apaise je clame l'alerte
Je rappe rappelle