Il paraît que la vie d'un homme n'a pas de prix
Et apparemment le pétrole non plus.
Au nom d'un étendard et d'une patrie,
Maison Blanche et or noir, le marché est vite conclu.
Quelques vivres parachutés,
Contre un coup de balai sur leur conscience,
Histoire qu'ils crèvent en bonne santé,
Car un macchabée en forme ça fait plus d'audience.
Oups c'est la guerre, j'ai raté le début
J'étais parti m'acheter un coca et du pop corn !
Ouf, ils ont juste lâchés 2-3 obus
Et bien sûr pendant que les autres dorment.
Bon, c'est vrai qu'le scénario est classique,
Mais je vis l'action à fond, là sur mon divan.
A la fin le méchant y passe de manière tragique,
Mais il fait toujours son come back dans l'épisode suivant.
On a tous les même réponses aux même questions
Puisqu'on matte tous les même émissions sur les même chaînes.
On fait tous le même discours sur le même ton,
Et les héros du feuilleton, eux, rejouent toujours la même scène.
A quand les chars recouverts d'un logo Pepsi
Et les GI avec des boots Nike,
Des missiles Microsoft, même si
C'est pas un jeu, moi, j'veux vivre la guerre en « Doom-like ».
Au réveil du rêve américain
Comme tout le monde, j'avais la tête dans tu sais quoi,
J'en étais encore aux cow-boys et aux p'tits indiens,
Mais il tenait déjà la sphère entre ses doigts.
J'me sens de moins en moins en sécurité dans ce bocal
Et la menace vient rarement de celui dont on se méfie.
J'ai le cul entre deux chaises bancales :
Hexagone ou pentagone, bref, question de géométrie...