"La Commune de Paris est un événement particulièrement dramatique de notre histoire. Pendant plus de 70 jours, des revendications patriotiques et sociales nourrissent une révolte sans concession. En dépit de ses excès et de ses erreurs fatales, le magnifique élan populaire du Printemps 1871 mérite d'être mieux connu. En effet, par l'abominable massacre dit de la " semaine sanglante ", la droite Versaillaise menée par Thiers va décapiter le mouvement socialiste français naissant et ses idées Proudhoniennes. A partir de cette date, pour son plus grand malheur, le socialisme français sera peu à peu gangrené par le marxisme."
1871
Les Parisiens sont humiliés
Par la défaite et la colère
Se lit dans leurs yeux fatigués
Plein de mépris pour tous ces gens
Les députés ont foutu l'camp
Car pour ces courageux notables
La France est toujours négociable
Mais le peuple de Paris
Aujourd'hui s'est soulevé
Les politiciens ont trahi
Pas question de capituler
Partout dans la capitale
On dresse des barricades
On met en batterie les canons
Partout c'est l'insurrection
Les pauvres gens n'ont plus rien
La Patrie est leur seul bien
Ils crèvent pour te rappeler
L'esprit de communauté
Les Prussiens tiennent le pavé
Il n'y a plus de gouvernement
Mais la Commune est proclamée
C'est le retour du printemps
Pour quelque temps Paris se grise
On oublie le pouvoir central
On rêve de justice sociale
On chante le temps des cerises
Mais pour Thiers et toute sa clique
Fallait faire taire la populace
Saigner ces bonnes femmes hystériques
Fusiller ces gueux dans leur crasse
Toujours devant
L'invasion
C'est le peuple qui se dresse
Versaillais… Trahison !
Tu as peur pour tes richesses !
Si tu te balades un beau jour
Près du cimetière du Père Lachaise
N'oublie pas d'aller faire un tour
Au pied du Mur des Fédérés
Ici les gars de la Commune
Ont fredonné leur dernier chant
Et leurs corps noyés dans le sang
Ont jonché les fosses communes
Les bourgeois n'ont plus à trembler
Depuis ce joli moi de mai
La république des bâtards
Est née du sang des communards.