Qui a tué le garagiste ?Qui donc en avait l'intérêt ?Un type fauché parlant spanglish ?Nous détenons quelques suspects.MiamiLe millionnaire et son aorte,la muchacha qui lui proposeune sensation un peu trop forte ;le coup de grâce et l'overdose.MiamiLa vie finit comme elle commence,spoonful of love et de romance.Le jour se lève sur Miamiet les palmiers qui s'en balancent.Carcasses de crabes, vides et sans yeux,ils arrivaient au point de fuite,pauvres touristes offrant aux cieuxleurs vie perdues, leurs tas de suif.Ils appelaient tranquillitéce qui n'était qu'une noyade,une cargaison dissimuléedans l'épicentre de la tornade.Soudain, soudain, l'alerte au large :" Peuple à la mer ! Peuple à la mer ! "Encore ces misérables bargesqui viennent vomir à nos frontières.Les vedettes d'la US Navys'en vont rester le droit de l'homme ;la dernière fois, elles l'ont trouvédans le fond 'une bouteille de rhum.Le négrito, le flic aux trousses,se jette à l'eau avant la pince ;les dents du requin sont plus doucesque les soirées de Port-au-Prince.Allô ! Allô ! l'équipe du câble ?Y a un client qui tombe de haut.Mini-série, sujet rentable ;" The refugees " on video.Oh playa playa formidable !dessous les pieds enfin le sable.On débarque dans l'après-viequand on débarque à Miami.L'argent sonnant l'assaut final,speakers sanglant le rock'n'roll,le fugitif qui se sent maldans la clameur du Superbowl.Comment te sens-tu, U.F.O.,dans le cimetière des débrouillards ?Comment trouver les mots qu'il fautpour émouvoir un seul dollar ?Ne pas bouger, surtout se taire,tapi dans l'ombre des feux verts,frappe à la porte du presbytère,le pasteur braque son révolver :" Tu n'aurais pas quelque dépôt ?Montre-moi tout ce que tu cachesTu n'as plus rien ? je prends ta peau.In God we trust, others pay cash !J'ai mes contacts en très haut lieu,ta peau vaut bien l'cuir du Marocon en fera faute de mieuxde la moulée pour Donald Duck ?Allez ! Va-t'en, reste pas là !Pour qui le veut, y a du travail.Va voir aux labos d'la Nasa,y a de l'avenir pour les cobayes. "Le décompte final commença ;les strappes, le casque : adien créole !Zéro ! L'éclair le traversad'une décharge de deux mille volts.Qui a tué le garagiste ?Qui dons en avait l'intérêt ?Un type fauché, parlant spanglish ?C'est lui. La preuve ? Il s'enfuyait.