Prends le sentierderrière les jalousies des villageoisLe vent d'une seule mainy secoue la forêt.À la montagne, mets des ailesAu mur, pense à elle.Le diable fera claquer ses doigtset quand tu entendras le hurlementdu loup tranchant la gorge du chien,tu verras alors les étoiles précisesdes feux sur l'autre rive.La lune arrêtera sa course.C'est le signal. Traverse.La voie est libre comme toi.Je t'envoie l'escorte de vierges.Le mot de passe :" Né pour aimer. "Ils versent un pauvre mielsur leurs mots pourris.Ils te parlent de pénurieet sur ta faim, sur tes amis,ils aiguisent leur appétit.Leur haleine brûle l'aircomme la chauxsur le pain.La beauté que tu oses ,ils la saluent encored'un grognement de porcfouillant dans l'auge.Ils ont raisoncomme des cadavreset la vie les a coulés.Ils ont toutmais ne sontque le ciment du havre.Toi qui marches sur les tessonsdu concert,viens boire cette bouteillepleine de clarté,coulant comme un secretsur les lèvres des amants.Sous l'aile du huardLe lac a calé.C'est le moment.Ce que tu trouves,tu le gardes pour toi." Ce qui n'est pas donné est perdu. "N'entends-tu pas battre ton cœurdans le sourd tambour de la terre ?Nous sommes les bêtes noires de l'ennui.C'est toi mon pain béni.Nous sommes la prairie,le feu, le vent.Nous sommes vivants.Il est temps d'apaisercette fleur de la peurqu'on appelle le monde.Nous sommes cueilleurs,le fruit est la Loi.C'est nous le roiet tout est là.Le reste meurt ailleursau fond de voûtes carsidérales.Un chant millénaire monte dans l'air.La lampe, le lit, la nuit t'attendent.Viens voir jusqu'oùle ciel peut coulerquand la terre est une offrande.Et sur la nappe de toiletendue comme une voile,un navire de paix.La maison est ouverte.Les femmes-corsairesont mis le feuaux galères de la nuit,l'armateur aux fers.j'éteins le phare,la fanfare dort.On peut parler