Les jours sauvages ont débarqué
Et la tempête peut commencer
Vidé de tout, désincarné
Il ne s'agit pas d'avancer
Encore un pas juste à côté
Encore de moi que j'ai laissé
Comme un revit, comme un déchet
Un individu passager
Ce soir, j'ai perdu par avance
La rage au ventre, j'ai continué
A me noircir, à m'écorcher
A me salir comme un damné
Que le monde aurait oublié
La peur en moi s'est installée
La peur de moi s'est immiscée
Je ne suis plus que le reflet
De cet homme que tu as aimé
Ce soir, j'ai perdu par avance
Ô tristes jours veillez sur moi
Pansez mes blessures de ma voix
Pour qu'elle murmure encore tout bas
Les désordres qui s'installent en moi
Tristes sourires revenez-moi
Réchauffez mon cur en éclats
Mes hivers qui n'en finissent pas
Ma douleur de vivre ici-bas