Somnambule
Je regarde le ciel
Mais ne vois que néant
J'entends les voix
Qui me tirent vers le bas
Et je sens l'odeur
De l'automne qui s'éveille
Mais je continue de me perdre
Chaque jour je meurs
Mais la nuit je renais…
…Carnavalesque odyssée
Les lanternes comme seuls guides
Mon esprit se dissout
Somnambule…
…Comme des millions de Lunes
Qui pavent ma route d'or
Les feuilles mortes chassent l'été
Dévotes au mouvement perpétuel
Elles me rapellent que je suis mortel
Mais que mon âme
Par un coup du destin
Les accompagnent dans leur cycle…
…Sans jamais mourir ni vivre
J'aspire au réveil
En sachant que la ville
Sous mes yeux ternes
Dort comme un nourrisson
Qui ignore l'immensité
Du monde dans lequel il stagne
Tandis que je m'effondre
Sur une austère colline
Somnambule…
…Et je vois ,
En survolant les chaumes
Ce qu'aurait pu être ma vie
Mais je ne suis qu'un spectre
Un triste somnambule.