Le soleil des champs croupît
Le soleil des bois s'endort
Le ciel vivant disparait
Et le soir pèse partout
Les oiseaux n'ont q'une route
Toute d'immobilitée
Entre quelques branches nues
Ou vers la fin de la nuit
Viendra la nuit de la fin
L'inhumaine nuit des nuits
Le froid sera froid en terre
Dans la vigne d'en dessous
Une nuit sans insomnie
Sans un souvenir du jour
Une merveille ennemie
Prête à tout et prête à tous
La mort ni simple ni double
Vers la fin de cette nuit
Car nul espoir est permis
Car je ne risque plus rien