Ma mie,
En écrivant ce texte,
J'ai trouvé le prétexte
Pour te redire,
Ma mie,
Qu'en bandes ou en cohortes,
Les humains s'insupportent,
Se font souffrir,
Ma mie,
Alors, nous deux, peuchère!
Nos guerres passagères,
Ce n'est pas pire (bis)
Ma mie,
Je sais des cantilènes,
Où les chats et les chiennes
Se sont choisis,
Ma mie,
Où le chardon qui pousse
Fait à la tendre mousse
L'amour, la nuit,
Ma mie,
Alors nous deux, peuchère!
Toi, printemps, moi, hiver,
Qu'est-ce que t'en dis? (bis)
Ma mie,
Je connais des comètes,
Aux crinières de flammettes,
Des grands navires,
Ma mie,
Amoureux de planètes,
De banquises désertes,
A en mourir,
Ma mie,
Alors nous deux, peuchère!
Moi, marais, toi, rivière,
On peut dormir. (bis)
Ma mie,
Prends mes brouillards, mes larmes,
Le Soho de mon âme
Et mes délires,
Ma mie,
Laisse-moi tes garrigues,
Les violons de tes gigues
Et ton sourire,
Ma mie,
Et puis, tous deux, peuchère!
Semblables et contraires,
Essayons de vieillir. (bis)