Tachan Henri - Les habitudes Songtexte

"Mange ta soupe, mouche ton nez, sors les mains de tespoches,Retire ton béret, dis bonjour à la dame !On se saigne aux quat' veines, on f'ra jamais rien d'toi.A la rentrée : interne ! Les "pères" vont te dresser !A ton âge, moi, j'savais, j'voulais être amiral !Touche pas à ton zizi : tu vas devenir sourd !Au service militaire, tu s'ras un homme, mon fils !"Les habitudes,Pas celles qu'on nous impose,Celles qu'on a,Mes habitudes...Mes petites fleurs séchées à la s'maine la semaine,Ma goulée de gitane, mon pot de beaujolais,Ma roulotte-révolte garée en double-file,Mes aboiements-chansons parmi vos muselières,Ton visage-péniche ancré à l'oreiller,Et mon radeau de nuit sur l'océan MusiqueEntre Ludwig le diable et l'angelot Mozart !Les habitudes,"Monsieur le Président, Monseigneur, Maître, Docteur,Après vous, j'n'en f'rai rien, mes hommages à Madame,Sale bougnoule, tu te tires ou j'appelle les cognes ?Il avait les ch'veux longs, monsieur le commissaire,Le Sexe, le Sexe nous envahit : autres temps, autres mœurs !La télé est en grève : leur faudrait une bonne guerre !"Les habitudes,Pas celles qu'on nous impose,Celles qu'on a,Mes habitudes...Mes petites fleurs séchées à la s'maine la semaine,Mes heures d'inertie dans le cocon du Temps,Mes minutes hurlantes d'immense provocateur,Mes nougats barbotés à vos foires d'empoigne,Mes langoustines bleues dans vos paniers à crabes,Et mon radeau de nuit sur l'océan Musique,Entre Schumann le fou et le Viennois Schubert !Les habitudes,Le Mariage, la Photo de Famille, l'Héritage,L'Prestige de l'Uniforme, l'Arrogance des p'tits chefs,Le Français démerdard, le Tiercé de mes deux,La Déesse Bagnole, "votre argent m'intéresse",Le Phallus arrogant et le Vagin coupable,Le Pape toujours en cloque qui prie et assassineLes milliers d'enfants-nains d'Amérique Latine !Les habitudes,Pas celles qu'on nous impose,Celles qu'on a,Mes habitudes...Mes petites fleurs séchées à la s'maine la semaine,Mes mois de trente jeudis, mes trêfles à huit feuilles,La Mort-Chauve-Souris bien clouée à ma porte,L'assurance que j'ai de n'être sûr de rien,L'Prix Nobel de la Guerre donné aux assassins,Les myosotis mouillés de tes yeux, Frédéric,Et cet homme opiniâtre, désespéré, qui donneAux enfants oubliés un peu de "Terre des Hommes"...Les habitudes,Pas celles qu'on nous impose,Celles qu'on aura !
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