Rocca
Une heure du mat' : serré...Flash-back d'une soirée niquée
Cul-de-sac d'enfoiré : menoté, privé de ma liberté : coincé
Alors que sans fin la lune déteint dans l'obscurité
Alors que certains, comme moi se retrouvent dans un commissariat
Plein de flics partout...
Pour contrôler les passant che-lou, comme nous : en fly ou baggy
Alors qu'un conard plus loin viole une gadji...
Paris la nuit...
Mais que vont penser mes parents en sortant d'ici ?
D'ici les flics se relaient, un par un me manquent de respect, remplissent les tôles
Des soit disant stupéfiants qu'ils frôlent
Self contrôle jusqu'à l'aube
Entassés dans une piaule glauque !
Je sens du hall : l'odeur qui daube d'un clodo qui piaute...
Drôle de nuit, deux heures et demie
Que j'entends sans rien dire des conneries
Des blagues nazes de beaufs frustrés sous leurs képis...
Des sons de cibi... Des machines à écrire sans encre
La police : une planque pour cancres
Qui se concentrent quand leur patron rentre énervé
Remake des "Ripoux", j'observe les murs lézardés
Percés par le cri de suspects interrogés...
D'injures dispercées... Quelques plaintes à déclarer ?
Quand le téléphone sonne, quelques uns cognent les ivrognes
Insomniaques... Rap légal... Kidnapping... Derrière une plaque
Des petites frappent refont la justice à coups de matraques
Forcé : style : Gestapo armée
7 heures du mat' et toujours coincé... Fiché
Ma nationalité les fait tous marrer... Saoulé
Parmi les piles d'annuaires
Des fichus questionnaires
Il n'y a rien à faire :
Si tu t'appelle Rachid : imagine la galère !
Frappées par des éclats de rire, les heures passent
Enfermé dans une cage tel un otage
Des stups m'insultent en face
La loi me menace
Piétine mes droits... Me pourchasse dans ma liberté, efface
Tout processus de paix à coups de godasses...
Ecoeuré par cette justice en place
Je sors d'ici
Près à me protéger des hommes en képis
Refrain
Garder le silence, parler qu'en présence d'un avocat
Tout ce que tu dis sera contrôlé, puis retenu contre toi
De toi à moi, lequel se situe en dehors des lois ?
Quelle justice doit protéger mes droits ?
Daddy Lord C
Canailles, lardus, condés, kisdés, colbocs
L'uniforme bleu, l'air sévère, cheville gonflée à bloc
En groupe te provoque, solitaire ça fait dans son froc
Ton allure de beauf, m'effrayer de qui tu te moques
En manque prends une clope
Appelle mon gars sur son bibop
Corrompus comme ils sont, n'empêcherons pas l'argent qu'on le chope
Les mains qu'on se frotte
Face à eux, je me sens toujours plus propre
Y'a quoi ? Je lâche mon roth'
Je verrait bien comment s'en tire Robocop
Tu pense que je débloque
Je me fiche que tu me trouve toc-toc
Avec DADDY 'faut pas fuck sur ton bloc-notes
'Faut que tu le notes t'étonnes pas sur le keuf, moi mon crew
Le Hip-Hop complote ne me tourne pas le dos
Ce sera sans pitié ni cadeaux
Je te coulerais comme un paquebot
Bien que tu me trouves vilain, pas beau
Ta femme, pas de pot, apprécie ce talon d'Achille, ce pied bot
L'insigne, l'arme à feu : tout est permis
Un vrai demi-dieu, mais dans mon milieu
N'importe quel gars, même le moins vieux, le plus studieux,
J'ai pas peur de dire le plus racailleux
Se montre toujours plus courageux que ceux qui marchent deux par deux
Qui parle d'honneur mal placé
Cette jeunesse que les bavures ont froissé ?
Facilement classés, leur famille y a tu pensé ?
Te vexe pas si en conséquence t'es récompensé
Tu apprendras vite que dans le rap
On sait pas seuleument danser, pas le temps de jouer agir
Pas qu'un flux de phrases sensées sur fonk faché
Combien de victimes t'as lynché ?
De dents qu'ont grincés ?
Pour cela d'innocents coincés
Oeil pour oeil, dent pour dent
Théorème d'il y a longtemps
Pour toi je le reprends et avec je te paye comptant...