Je t'écris de mon lit d'hôpital
Où je me remets doucement de mon accident
Transformé ma chambre en cargo en pique-nique dingue
Et les fêtes de l'automne du tonnerre
Une tabagie dans les couloirs
Et les petites infirmières
Et les petits plats Mh t'y croirais pas
Dès que je pourrais marcher
J'irais à la fenêtre
Prendre les premiers rayons du printemps
Mon vieux copain j'ai essayé d'imaginer
A quoi pouvait ressembler cette cour il y a mille ans
Avant les périphériques les publicités et tout ça
C'était surement très bien
J'imagine qu'il y avait des champs et du vent et des étoiles
Je me réjouis de te revoir de te parler
De faire bouger ce vrai pantin de bois
Depuis quelques semaines les peupliers se répandent dans la cour
Du sommeil il n'en faut pas plus
Dès que je pourrais marcher nous serons loin
Le désert sibérien où tu voudras
Et je laisse la ville et ses rumeurs au milieu défait de tout ce blanc
Je t'attends pour de bon mon vieux copain
Je meurs des choses pour laquelle je n'ai pas su mourir
Je connais les limites du monde
Je sais bien que la terre est ronde
So long mon vieux copain.