Dis-moi papa,
est-ce que c'est vrai dis-moi,
que sur cette grande planète,
y'en a qu'un comme toi.
Tu sais papa,
j'ai bien essayé quand même,
y'en a à qui j'ai dit je t'aime,
y'en a que j'ai pris dans mes bras.
Crois-moi papa,
c'est pas faute d'avoir essayé,
y'en a deux trois que j'ai su aimer,
même un qui aurait pu te ressembler.
Dis-moi papa,
y'aurait pas une belle copie,
avec qui je pourrais faire ma vie,
avec qui j'aurais jamais mal.
Tu sais papa,
c'est pas facile tous les jours,
pas facile de trouver l'amour,
dans l'ombre fragile de tes pas.
Crois-moi papa,
j'ai l'impression de d'mander la lune,
décrocher les étoiles une à une,
et personne f'ra ça pour moi.
Je voudrais qu'il soit honnête,
romantique et gentil,
tant qu'à faire pas trop bête,
assez doué en plomberie,
pour réparer les fuites,
de mon appartement,
et sans prendre la fuite,
s'y installerait dedans.
J'voudrais trouver un homme,
pas trop lâche et fuyant,
qui tomb'rait pas dans les pommes,
quand j'lui parl'rais d'enfants,
un homme beau dehors dedans,
avec quelques cicatrices,
mais qui s'laisserait soigner,
un homme pas trop égoïste.
Je sais papa,
j'l'imagine un peu trop parfait,
j'attends le conte de fée c'est vrai,
mais j'y peux rien j'suis faite comme ça.
J't'assure papa,
y'a d'quoi faire une dépression,
mais promis je baisse pas les bras,
t'en fais pas je tiens bon.
Quand j'aurais réglé,
mon petit problème d'Oedipe,
alors peut-être que je tomb'rais,
enfin