Neiges que je croyais tombées
Et toujours suspendues dans l'air
Mélopées longues mélopées
Racontez le temps qui se perd
Givres verglas et giboulées
Grésil vivants frimas glaçons
Vous êtes mon âme échappée
Par les carreaux de ma chanson
Me voici chantant sur le monde
Vêtu de vos éternités
Comme si la terre était ronde
Et n'avait point d'autre côté
C'est le long de vos matins blêmes
Que mes vrais yeux se sont ouverts
Et j'ai tout appris de moi-même
Dans le beau livre de l'hiver
J'ai tiré de vos poudreries
Les lieux de calme de mon coeur
Et des froidures de ma vie
Ce que je donne de chaleur
Fragiles flammes dérobées
Aux doigts mêmes de l'été clair
Neiges que je croyais tombées
Et toujours en suspens dans l'air
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