Tu viens encore chaque nuit
Visiter mon jardin enfoui
Comme une traînée d'or effilochée
Toi la douce trace hurlante
Dors mon ange de désolation
Dès que le vent aura tourné
Nous ferons diversion
Et tu m'emmèneras
Tu sais maintenant
De ce côté du monde, on étouffe
L'odeur du soufre et le cristal brisé
S'incrustent au tréfonds des chairs
En direct, nos cÅurs en dissection
Dans leurs paniers à ordures,
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Pour engraisser les porcs
Dors mon ange, dors
Dors mon ange, dors
Dors mon ange, dors
L'éternité nous appartient
Chaque seconde la contient
Dis moi, te souviens-tu des splendeurs nocturnes et des rires fous?
Et dans l'iris, plantés comme des poignards
Des éclats de rires rien qu'à nous
Dors mon ange de désolation,
Rien ne pourra jamais nous enlever nos frissons
On mixera la voûte céleste avec le macadam
Et tu m'emmèneras
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